Cette notice est extraite du dictionnaire toponymique des Hautes-Pyrénées
Altitude : 400 m. Superficie : 298 ha. Population : Saint patron : Sobriquet : |
Historique administratif : Pays et sénéchaussée de Bigorre. Quarteron de Tarbes. Canton de Tarbes, puis de Bernac-Debat (1790), de Tarbes-Sud (1801), de Séméac (1973-2014). Arrondissement de Tarbes. Canton du Moyen-Adour. |
Prononciation locale figurée : [an'gòd]
Dénominations historiques :
D-Angos (1313, Debita regi Navarre);
de Angossio, latin (1379, Procuration Tarbes).
Angos (1406, Livre vert Bénac).
Anguos, Angos (1429, Censier Bigorre).
Angos (fin 18°s. Carte de Cassini).
Hypothèses précédentes :
- Dauzat et Rostaing (DENLF) : Radical celtique anco (= recourbé) + suffixe -ossum.
- Rohlfs : 1- NP gaulois Anicius attesté dans une inscription de Norique. 2- On trouve également un radical Ang- dans les noms Angellinus et Angina attestés dans des inscriptions d'Afrique.
- Simin Palay (DBG) : 1- Angos, angous (= gorge, passage étroit). 2- Angou, angous (= terrain marécageux).
- Abbé Nègre (TGF 25298) : Occitan angòs (= passage étroit , gorge).
- R. Aymard (DNLHP) : NP germanique Ango (signalé par Berganton).
Discussion :
Il existe aussi Angos, moulin sur la carte IGN, dans la commune de Poueyferré (de Angossio. 1300, 1342) ; un autre moulin sur la commune de Bagnères, ainsi que Angos (commune de Navailles-Angos) en Pyrénées-Atlantiques et Angous aux limites du Béarn et de la Soule.
L'hypothèse celtique de Dauzat semble à écarter d'emblée, d'autant qu'on ne voit pas à quoi s'appliquerait, sur le terrain, cette notion de "courbure".
Les hypothèses de Rohlfs se réfèrent à des anthroponymes attestés trop loin (Afrique, Norique) pour entraîner la conviction.
Quant à l'hypothèse d'E. Nègre (qui concerne d'ailleurs uniquement Angos en Béarn) elle se fonde sur une indication très sujette à caution de Simin Palay (DBG), d'autant plus que ni Angos des Pyrénées-Atlantiques ni Angos des Hautes-Pyrénées n'ont absolument rien qui, de près ou de loin, puissent rappeler un passage étroit ou une gorge.
La deuxième hypothèse de S. Palay (= terrain marécageux) se heurte à l'absence de h aspiré (fangeux, en gascon, se dit hangós).
Quant à l'hypothèse de R. Aymard, on doit lui objecter qu'un NP germanique convient bien mal avec un suffixe aquitain -oss(um) qui appartient à une couche toponymique beaucoup plus ancienne. A l'époque où se diffusèrent des noms germaniques, le suffixe aquitain n'était plus utilisé depuis longtemps.
Etymologie :
Nom d'homme et suffixe aquitain -ossum.
Nom occitan :
Angòs.