Cette notice est extraite du dictionnaire toponymique des Hautes-Pyrénées
Altitude : 459 m.
Superficie : 3 256 ha. Population : Saint patron : Sobriquet : |
Historique administratif : Sénéchaussée de Toulouse. Election d'Astarac. Baronnie d'Esparros. Canton de La Barthe-de-Neste depuis 1790. |
Prononciation locale figurée : [éspa'rròs]
Dénominations historiques :
Bernardus Raymundi d'Esparros, latin et gascon (1095, Cartulaire Saint-Pé).1
Raymundum de Sparros, latin et gascon (v. 1120-1130, Cartulaire Saint-Pé).
Arramun d'Esparros (v. 1140, Livre vert Bénac).2
Rn. de-Sparos (v. 1170, Cartulaire Bigorre).
Petrus et Bernardus Raymundi de-Sparos, latin et gascon (1300, Enquête Bigorre).
Esparros (fin 18°s. Carte de Cassini).
Hypothèses précédentes :
- Dauzat et Rostaing (DENLF) : Provençal esparron "barreau, barre montagneuse, limite" et
suffixe aquitain -ossum.
- Abbé Nègre (TGF 1338) : Du NP latin Asper et suffixe aquitain -ossum.
- R. Aymard (DNLHP) : Esparre, Esparrou désigna féodalement des forteresses enceintes de
"pieux", comme Nègre l'indique pour Lesparre (Gironde). Les premières défenses des barons
d'Esparros ont pu être de ce type.
Discussion :
L'hypothèse de Nègre (Asper + ossum) n'est confirmée par aucune attestation historique.
Par ailleurs, l'hypothèse de R. Aymard présente une difficulté de chronologie : le mot esparra étant d'origine germanique peut difficilement être associé avec un suffixe aquitain (-ossum). Pour admettre le radical esparr- il faudrait qu'il y ait eu une substitution de suffixe (par exemple -on, remplacé pas -os).
Etymologie :
Peut-être du mot gascon d'origine germanique esparra (= poteau, pieu, palissade).
Nom occitan :
Esparròs.
Hameaux et quartiers principaux (noms occitans) :
Ici comme dans d'autres cas de toponymes commençant par une voyelle, les transcriptions d'Esp-, de Sp-, de-Sp-, sont affaire de convention puisque les graphies médiévales font rarement état de césure.
2 Nombreuses attestations de personnages portant le nom d'Esparros (Sparros, Sparos) en Astarac dans le Cartulaire de Berdoues, à partir de 1156. Attestations aussi dans les Actes de Bonnefont, entre 1224 et 1247.