Lourdes

Cette notice est extraite du dictionnaire toponymique des Hautes-Pyrénées


Altitude : 420 m.

Superficie : 3 694 ha.

Population :
1999 : 15 043 hab.
1896 : 7 758 hab.
1806 : 3 061 hab.
1429 : 243 feux

Saint patron :
saint Pierre, 29 juin à Lourdes
saint Martin, 11 novembre, à Saux
Tous les Saints, 1er novembre, à Anclades

Sobriquet :
Eths peirèrs "les tailleurs de pierre" (Rosapelly, vers 1910) , à cause des carrières de bonne pierre qui y existent.

Historique administratif :
Pays et sénéchaussée de Bigorre. Quarteron de Lourdes. Chef-lieu de canton en 1790, partagé entre les deux cantons de Lourdes-Est et Lourdes-Ouest en 1973. Anclades et Saux, communes en 1790, sont rattachées à Lourdes entre 1791 et 1801.

Prononciation locale figurée : ['lourdo]

Dénominations historiques :
tertiam partem mercati Lurdensis, latin (entre 1022-1036, Cartulaire Saint-Pé).
Lorda, Lorde (XIIe s., Cartulaire Bigorre).
ad Lurdam opidum, latin(1152, ibid.).
Lorde, la biela de Lorda (v. 1200-1230, ibid.).
Lurdum, latin (1259, Procès Bigorre).1
ad castrum de Lorde, latin (1284, Procès Bigorre).
apud Lordam, latin (1300, Enquête Bigorre; etc.).
Lorde (1338, Livre vert Bénac).
De Lurda, latin (1342, Pouillé Tarbes ; 1379, Procuration Tarbes).
Lorda (1429, Censier Bigorre).
Lourde (1790, Département 1).2
Lourde (fin 18°s. Carte de Cassini).

Hypothèses précédentes :
- Dauzat et Rostaing (DENLF) : Probablement Lurida (villa). Du cognomen latin Luridus.
- Abbé Nègre (TGF 21159) : De l'adjectif gascon lorda (villa) : Ville sale, malpropre.
- R. Aymard (DNLHP) : Obscur. Sans doute origine prélatine.

Discussion :
Toponyme d'origine inconnue, vraisemblablement pré-latin. L'explication proposée par l'adjectif latin lurida (= sale) et son continuateur gascon lorda n'est qu'un mauvais jeu de mots et relève de l'imagination populaire.
Le s final est une adjonction très récente qui date du XVIII°s.
A rapprocher de Lourde (Hte-Garonne).

Etymologie :
Obscur.

Nom occitan :
Lorda.

Hameaux et quartiers principaux (noms occitans) :
Sauts, Ancladas, Sarsan, eth Monge, Lana-Darrèr, Viscaia.
La dualité de genre des latinisations parait bien renvoyer à la dualité de genre des formes gasconnes Lorda et Lorde.
2 La forme Lourde (sans -s) est la forme courante jusqu'à la fin du XVIIIe s.

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