Les cahiers de doléances
Les cahiers de doléances formulées par les communautés de Bigorre en 1789 pour la réunion des États généraux qui débouchera sur la Révolution française :
Conservés uniquement pour la partie bigourdane du département – c’est-à-dire la partie occidentale du département actuel jusqu’à la vallée de l’Arros – ces 262 cahiers apportent des informations incomparables sur la situation des communautés d’habitants à la fin de l’Ancien Régime. Revenir à la lecture de ces textes, déjà publiés en 1925 par Gaston Balencie, directeur des Archives départementales des Hautes-Pyrénées, ne peut qu’enrichir les travaux de recherche historique, érudite ou individuelle.
Cahiers de doléances de la Renaissance française :
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Le Conseil national de la Résistance organise du 10 au 14 juillet 1945, les États généraux de la Renaissance française auxquels sont conviés les mouvements de la Résistance.
Dans ce cadre, les comités départementaux de Libération sont chargés de faire rédiger des cahiers de doléances dans l’esprit de ceux de 1789. Citoyens, partis politiques, syndicats purent ainsi faire remonter leurs doléances. Cette démarche fut très investie par les élus et organismes proches du Parti communiste.
Ces cahiers n’eurent cependant aucun débouché politique car le général de Gaulle considérait le régime de Vichy comme une simple parenthèse. Il n’y avait pas lieu, à ses yeux, de révolutionner le pays mais assurer la continuité de la République. Cependant, ces documents nous offrent une vue partielle de la situation économique et sociale du département des Hautes-Pyrénées après 4 ans de conflit et constituent, aujourd’hui, une photographie locale de l’opinion et des aspirations de transformation de la société.
Cet ensemble est consultable sous forme numérique uniquement en salle de lecture.