Intitulé
  • Fonds de la famille Pucheu
Cote
  • 4 NUM 1-60
Date
Description physique
Document d'archives Ce fonds se compose uniquement de fichiers numériques conservés sous format JPEG ou PDF.
60 articles représentant 355 fichiers numériques et 746 Mo.
Électronique
Intérêt du contenu

Ce fonds constitue avant tout un ensemble documentaire qui éclaire sur les réalités de l'émigration haut-pyrénéenne dans la seconde moitié du XIXe siècle. Outre des informations relatives à l'expérience vécue par ses trois frères ayant quitté Luquet pour la Louisiane telles que le blocus de la Nouvelle-Orléans survenu lors de la Guerre de Sécession, leur correspondance témoigne d'une absence qui se veut initialement temporaire et qui finit par devenir définitive. Elle permet aussi, par le parcours individuel de chacun d'entre eux, de percevoir l'émigration comme un moyen d'ascension sociale. La documentation conservée en fin de classement confirme d'ailleurs la réussite connue par cette fratrie (certes passagère pour l'un des trois frères).

La correspondance plus récente, quant à elle, aborde la question du maintien des liens entre les descendants de ceux qui sont partis et de ceux qui sont restés dans les Hautes-Pyrénées. Les nombreuses photographies contenues dans ce fonds attestent de la chaleur des relations entre les deux branches de cette famille même si celles-ci sont amenées à se distendre avec le temps.

Genre et caractéristiques physiques
  • Document d'archives
Producteur
Pucheu (Famille)
Biographie ou histoire

Originaire de Luquet, la famille Pucheu voit les trois fils de Jean Pucheu Trilhe (1810-1881) et de Jeanne Marie, née Brune (1815-1890) émigrer aux Etats-Unis au début de la seconde moitié du XIXe siècle.

C'est tout d'abord l'aîné de la fratrie, Jacques Charles (1846-1911) qui part : âgé de 16 ans environ, il rejoint alors un oncle paternel (certainement Jules Pucheu) installé à La Nouvelle-Orléans (Louisiane).

Il demeure dans un premier temps, dans cette ville rue Bourbon. Durant son séjour, il subit les conséquences de la Guerre de Sécession (1861-1865) qu'il évoque dans sa correspondance avec ses parents. Il intègre même le rang des volontaires français qui ont pris part à la défense de La Nouvelle-Orléans contre le blocus organisé par les troupes nordistes. Il finit toutefois par quitter la Louisiane. Au début des années 1870, il est ainsi domicilié dans le Mississippi : il s'installe à Bay Saint-Louis puis à Kiln où il finira ses jours. C'est dans cet état qu'il investit dans l'immobilier profitant du Homestead Act, loi du 20 mai 1862 qui permet à chaque famille pouvant justifier qu'elle occupe un terrain depuis 5 ans d'en revendiquer la propriété privée. Cette réussite semble toutefois qu'éphémère : Jacques Charles Pucheu fait en effet face à une banqueroute à la fin de sa vie, laissant, à son décès, une famille (nombreuse) criblée de dettes.

Le sort apparaît meilleur pour ses jeunes frères, Donat (1849-…) et Jacques Thomas (1855-1919) qui le rejoignent en Louisiane autour des années 1866-1867.

Le premier des deux s'installe de manière définitive à Rayne (Louisiane) en 1887 après un passage par Washington, Louisiane. Père de 5 enfants et commerçant, il bénéficie d'une situation relativement aisée. Restaurateur, il propose dans son restaurant de la grenouille, animal présent en nombre dans les alentours. Il finit même par commercialiser ce produit dans les restaurants de Louisiane au point que Rayne soit encore surnommée aujourd'hui la capitale mondiale de la grenouille !

Quant à Jacques Thomas, il demeure à Ville Plate, également en Louisiane, où il devient un fermier aisé.

Obtenant la nationalité américaine en 1882, tous deux épousent des Américaines, témoignant de leur installation définitive, loin des Hautes-Pyrénées…

Leur descendance confirme par aiileurs l'évolution sociale connue par ces deux émigrés haut-pyrénéens. Ainsi, parmi les enfants de Jacques Thomas Pucheu, Charles Henry (1884-1948) occupera la fonction de shériff de Ville Plate tandis que son frère Jacques Emile (1885-…) sera désigné greffier de cette même ville.

Par leurs deux filles, Jean Pucheu et son épouse Jeanne Marie demeurent néanmoins ancrés dans les Hautes-Pyrénées malgré le départ de leurs fils.

L'aînée, Jeanne Marguerite (1841-1904) épouse Jean-Marie Carrouché, cultivateur de Luquet. Quant à Marthe (1852-1895), elle se marie avec Etienne Pesqué avec lequel elle a quatre enfants : Jean-Marie, Julie, Marie-Joseph et Marguerite.

Si les ponts entre les Pucheu des Hautes-Pyrénées et ceux des Etats-Unis se distendent, des liens semblent néanmoins se maintenir. En effet, Joseph Emile Coreil, sa sœur Jeanne, tous deux petits-enfants de Jacques Thomas Pucheu entertiennent une correspondance avec Marguerite Pesqué, épouse Bayle et petite-fille de Jean Pucheu.

Quelques années plus tard, ce sont John H. Pucheu, arrière-petit-fils de Jacques Thomas Pucheu et Danièle de Filippo, petite-fille de Marguerite Bayle, qui reprennent les liens entre les membres de cette famille séparée par l'océan...

Historique de la conservation

Les documents originaux sont conservés par Danièle de Filippo, descendante de la famille Pucheu-Bayle. En mai 2022, elle a temporairement déposé ces pièces aux Archives départementales pour numérisation. Cette opération a été réalisée en août et septembre suivants. Les documents ont été restitués à leur propriétaire en septembre 2022.

L'antériorité de la conservation de cet ensemble reste inconnue. Il semble toutefois que la propriétaire actuelle l'ait récupéré au décès de ses parents.

Evaluation, élimination, tri, sort final

L'ensemble des pièces mises à disposition a été numérisé et inventorié.

Accroissements

Le fonds n'étant pas clos, il existe une possibilité de dépôts complémentaires.

Mode de classement

Ce fonds est articulé autour de trois ensembles distincts.

Tout d'abord, ont été classés les documents liés à des individus. Le plan de classement a donc, dans ce cadre, été organisé par membres de la famille dans l'ordre des générations successives, qu'ils soient installés aux Etats-Unis ou demeurés dans les Hautes-Pyrénées. Pour chacun d'entre eux, une rapide notice permet au chercheur de le situer dans l'arbre généalogique.

Ensuite, ont rété egroupées les photographies qui ne sont pas associées à des membres de la famille disposant également de documents écrits. Ces clichés proviennent principalement des échanges familiaux entre la branche haut-pyrénéene et celle des Etats-Unis.

Enfin, des ressources documentaires forment le dernier ensemble. Elles sont constituées à la fois de données généalogiques et d'articles relatifs aux parcours de membres de la famille. Cette documentation portent uniquement sur la branche américaine.

Condition d'accès
Archives privées

Conformément aux modalités définies avec la déposante, ce fonds est librement communicable.

Conditions de reproduction

Selon les modalités définies par le service.

Langue
Les documents sont écrits en français dans leur grande majorité. On recense néanmoins des archives en anglais, en particulier la documentation.
Existence et lieu de conservation des documents originaux

Les documents originaux sont toujours conservés par la déposante.

Informations sur le traitement
Cédric BROET
Nom de famille
Nom de lieu
Matière
Modalités d'entrée

Dépôt temporaire pour numérisation, entrée n° du 15 septembre 2022.