Panorama de la collection des photographies dans les Hautes-Pyrénées :

Les sous-série 6 Fi et 7 Fi recensent des tirages photographiques isolés d'origine privée (dons et achats) relatifs aux Hautes-Pyrénées. Ces photographies conservées sont des tirages sur support papier, principalement en noir et blanc, datant du 20e siècle.

Cette collection constitue une source unique et vivante pour l'histoire du département des Hautes-Pyrénées. Elle fait la promotion de nombreux aspects du territoire haut-pyrénéen : les paysages, la vie agro-pastorale, le commerce et l'industrie, le tourisme et les loisirs, les activités culturelles (fêtes, chasse, sports), etc. Mais elle met aussi en lumière ses habitants grâce à des portraits ou des photos de groupe (chanteurs, musiciens, photos de classe).

Histoire et définition :

Un positif désigne une image dont l'échelle des valeurs est similaire à celle du sujet, contrairement au négatif dont l'échelle des valeurs est inverse.

Qu'est-ce que la photographie ?

Le mot « photographie » signifie littéralement "dessin avec de la lumière".

La technologie qui a conduit à l'invention de la photographie combine deux sciences distinctes : l'optique, avec la convergence des rayons lumineux pour former une image à l'intérieur d'une caméra, et la chimie, pour permettre à cette image d'être capturée et enregistrée sur un support photosensible.

La photographie, c'est deux siècles d'inventions et de perfectionnement entre la première image figée, le développement, la première photographie en noir et blanc puis en couleur. À ses prémices, la photographie a connu des balbutiements et il faudra attendre pour que l'art de la photographie soit reconnu par le public. À ses débuts, elle est mal accueillie, notamment par le monde artistique, car les peintres y voient un danger pour leur art.

Le premier procédé photographique a été inventé par Jospeh Nicéphore Niépce vers 1822-1824, un procédé qu'il nomme « héliographie ». À partir de 1829 (-1832), Niépce associa ses recherches avec celles de Louis Jacques Mandé Daguerre. Ils mirent ainsi au point un nouveau procédé photographique permettant de produire des images en une journée de temps de pose, ce qui nécessitait plusieurs jours auparavant.

Les procédés photographiques (fixation, supports) sont affinés et développés tout au long du 19e siècle grâce à des figures comme William Henry Fox Talbot (1839-1841), Abel Niépce de Saint-Victor (1847), Scott Archer (1851) ou Georges Eastman (1888).

La course à la couleur s'engage ensuite. Les premières tentatives de la reproduction des couleurs sont à l'initiative d'Edmond Becquerel en 1848, puis d'Abel Niépce de Saint-Victor en 1851. Ces essais permettent une reproduction directe de la couleur mais de manière instable. Par ailleurs, des procédés trop complexes n'en resteront qu'au stade du laboratoire. C'est finalement en 1906 que nait le premier procédé couleur praticable par les amateurs. L'autochrome inventé par les frères Lumière reprend le principe de la synthèse trichrome. Ce procédé repose sur le principe de la trichromie qui permet de reproduire un grand nombre de couleurs à partir de trois couleurs primaires.

En 1935 les deux américains L. Mannès et L. Godowsky améliorèrent le procédé qui est ensuite acheté par Kodak et prend le nom de Kodachrome. En 1936, le principe trichrome fut repris par la Société Agfa pour mettre au point les pellicules Agfacolor.

Il faudra encore plusieurs décennies pour que les techniques se précisent et que la photographie devienne plus accessible et plus performante. Mais les années 1830 sont une véritable révolution par l'image. La commercialisation du premier appareil photo Kodak en 1888 contribue à rendre la photo accessible à la classe moyenne. La photographie n'est plus seulement utilisée que pour le portrait. Au 20e siècle la photographie connaît son apogée, notamment durant la Première Guerre mondiale. Jusqu'en 1950, les photographes font des photos des premiers trains, des industries et des usines, des centres urbains et des voitures pour la classe populaire. La photographie est un véritable bouleversement pour les populations, qui voient les évolutions de la société contemporaine.

Techniques et outils :

À la mort de Niépce mort en 1833, Daguerre continue seul les travaux et invente, en 1838, le daguerréotype, premier procédé comportant une étape de développement. C'est une plaque d'argent recouverte d'une fine couche d'iodure d'argent exposée dans la chambre obscure puis soumise à des vapeurs de mercure pour provoquer l'apparition de l'image formée au cours de l'exposition à la lumière. Ce développement ne dépasse pas 30 minutes. Le fixage est obtenu par immersion dans de l'eau saturée de sel marin.

En 1841, le physicien Fizeau remplaça l'iodure d'argent par le bromure d'argent dont la sensibilité à la lumière est supérieure. Il ne suffit plus que de quelques secondes de pose et il devient possible de faire des portraits.

Plusieurs techniques et inventions vont ainsi continuer de développer et diffuser la photographie : le daguerréotype (1838-1860), l'ambryotype (1854-1863), le ferrotype (1856-1938), le calotype (1840-1860), les procédés argentiques (sur papier salé (1839-1860), sur papier albuminé (1850-1890)), le cyanotype (1842-1920), etc.

Conservation intégrale

Fonds ouvert

Les photographies sont cotées par format : les tirages photographiques de dimensions égales ou supérieures à 24 x 30 cm (6 Fi) et les tirages photographiques de dimensions inférieures à 24 x 30 cm (7 Fi).

Les documents sont analysés dans l'ordre de leur traitement puis intégrés dans la collection organisée par ordre alphabétique des communes ou par thématique.