Intitulé
  • Fonds d'archives des familles Mieille et Durand-Dastès
Cote
  • 165 J 1-60
Date
Description physique
Document d'archives 60 unités
0,68
Intérêt du contenu

Le fonds recouvre quatre générations de la famille Mieille-Durand-Dastès. Le document le plus ancien (1846) concerne la carrière de Pascal Mieille, et le plus récent appartient à la correspondance de François Durand-Dastès (1968). On y trouve des pièces relatives tant à la vie professionnelle des membres de la famille qu'à leur vie privée.

La première génération, la famille de Pascal Mieille, est principalement concernée par des documents se rapportant à leur carrière professionnelle dans l'enseignement. Certains documents administratifs témoignent des activités de secrétaire de mairie de Pascal Mieille.

Une grande partie du fonds concerne la famille de Paul Mieille, sa femme Annie Barnes et leurs trois enfants. Annie Barnes se révèle à travers des journaux personnels écrits en anglais, tandis que Paul Mieille laisse une correspondance conséquente, notamment avec sa fille Suzanne. Les activités artistiques de Lucien se manifestent à travers des cahiers et des feuillets de poésie, ainsi que des œuvres publiées. Sa correspondance lors de l'année 1914 constitue un témoignage de guerre. Sa sœur, Marie-Louise, n'est présente que par l'intermédiaire de quelques lettres, contrairement à Suzanne, dont la vie quotidienne est transcrite dans des journaux personnels et par sa correspondance. Les bulletins scolaires de ses enfants, Pierre, Annie et François, sont les principaux documents concernant la génération des Durand-Dastès.

Genre et caractéristiques physiques
  • Document d'archives
Localisation physique
Archives départementales des Hautes-Pyrénées
Producteur
Famille Mieille. Famille Durand-Dastès
Biographie ou histoire

La famille Mieille est originaire de Thorame-Haute (Basses-Alpes). Les carrières d'enseignants des membres de la famille vont les mener du côté de Nice (Alpes-Maritimes) puis à Tarbes (Hautes-Pyrénées).

Pascal Mieille naît à Thorame-Haute en 1819. Instituteur doublé d'un emploi de secrétaire de mairie, il enseigne dans les Basses-Alpes (Argens, Thorame-Haute), dans le Var (Draguignan) et dans les Alpes-Maritimes (Le Mas, Briançonnet, Saint-Léger). En 1858, il épouse une couturière, Fortunée Peyron, qui enseigne aussi à Briançonnet. Elle est désignée directrice des travaux d'aiguilles à Saint-Léger en 1879.

Ils ont six enfants, mais deux d'entre eux ne vivront pas plus de quelques mois. Les aînés, les jumeaux Marie-Louise et Paul, naissent à Thorame-Haute (Basses-Alpes) en 1859. Leur succède Zite en 1861 au Mas (Alpes Maritimes). Jules Antonin Marius naît le 15 août 1864 à Briançonnet (Alpes Maritimes) mais décède sept mois plus tard en avril 1865. Edouard et Jules Angelin naissent le 30 mars 1867. Cependant, Edouard meurt en juillet.

Zite reprend la charge des travaux d'aiguilles de sa mère à la fin de l'année 1879, avant de devenir enseignante au lycée des jeunes filles de Chambéry (Savoie), aux côtés de son époux Fernand Folleville. Marie-Louise succède à Zite aux travaux d'aiguilles en 1881. Elle épouse Albert Bellieud en 1883.

Leur fils Paul Mieille mène également une carrière dans l'enseignement et devient professeur d'anglais. De 1892 à 1897, il enseigne à Draguignan. A partir de 1898, il poursuit sa carrière au Lycée de Tarbes. Pyrénéiste, il se démarque localement par son implication dans le développement touristique (il est délégué du Touring Club Français à Tarbes et secrétaire général du Syndicat d'initiatives de Tarbes et des Hautes-Pyrénées). En 1905, il devient rédacteur en chef du périodique touristique Pyrénées-Océan. Membre de la Société académique des Hautes-Pyrénées, il rédige notamment des ouvrages sur Tarbes et Henry Russell.

Il modernise l'enseignement des langues en créant l'Interscolaire, la correspondance scolaire internationale, qui met en relation les élèves des écoles étrangères avec les élèves français à partir de 1896. Il fonde le scoutisme au sein du département (en 1932, le « Wolf-Pack » de Tarbes prend le nom de « meute Paul Mieille »). Ses engagements lui valent la reconnaissance de la ville de Tarbes qui nomme une rue à son nom à sa mort en 1933. Une statue de sa personne est élevée à Saint-Savin, qui est ensuite transférée au parc Bel-Air de Tarbes en 1936.

En 1890, il épouse à Greenwich une Anglaise, Annie Barnes. Comme lui, elle est professeur d'anglais, tout d'abord au Lycée des jeunes filles de Nice, puis au Collège des jeunes filles de Tarbes. Leur départ pour Tarbes en 1898 s'explique par la demande d'un poste double de professeurs de langues.

Ils ont trois enfants : Lucien, Marie-Louise et Suzanne. Lucien naît à Nice en 1891. Durant l'année 1912, il est professeur à la Horton Preparatory School à Biggleswade. Licencié ès-lettre, il se destine à une carrière de composition musicale et poétique. Il publie quelques compositions musicales et un recueil de poèmes (L'Eve enfant, 1914). Il est aussi rédacteur chez Pyrénées-Océan de 1910 à 1913 et chroniqueur à l'Express musical. A la suite de la déclaration de guerre, il intègre le 18e régiment d'Infanterie de Pau et part pour le front le 22 septembre 1914. Il meurt pour la France à La Vallée Foulon (Aisne) en janvier 1915.

En revanche, concernant Marie-Louise, la cadette de Paul et Annie, peu de renseignements ont pu être collectés,

Pour ce qui est de Suzanne, elle naît à Nice en 1897. Enseignante au Collège des jeunes filles de Tarbes à son tour, elle épouse Lucien Durand-Dastès en 1920. Ils ont trois enfants : François, Annie et Pierre, scolarisés au lycée Théophile Gautier à Tarbes, puis au Collège des jeunes filles pour Annie. François étudie à la fac de lettres de Paris entre 1950 et 1953. Il devient géographe, spécialiste de l'Inde, tout en enseignant à l'Université Paris 7.

Historique de la conservation

Les documents ont été récupérés par Julien Moreau, libraire, par l'intermédiaire de Jean-Marie Rolland, le fils d'Annie Durand-Dastès, qui vidait la maison de sa mère.

Le fonds a ensuite été acquis par les Archives départementales des Hautes-Pyrénées par achats le 27 novembre 2015 et le 3 décembre 2015 puis par un don de Julien Moreau, le 27 juillet 2016.

Il a été classé par Marie-Hermine Vigneron, stagiaire.

Evaluation, élimination, tri, sort final

Aucune élimination n'a été réalisée.

Accroissements

Le fonds n'étant pas clos, il existe une possibilité de dépôts complémentaires.

Mode de classement

Le plan de classement a été organisé au regard des différentes générations de la famille. A l'intérieur des générations ont été classés les documents qui concernent chaque membre de la famille.

Condition d'accès
Archives privées

Le fonds est librement accessible. Seul l'état matériel des documents pourrait empêcher leur communication.

Conditions de reproduction

La reproduction des documents est libre. En revanche, leur diffusion et réutilisation sont soumises à l'accord des Archives départementales des Hautes-Pyrénées.

Langue
Les documents sont en français, à l'exception des journaux intimes d'Annie Barnes et de sa correspondance avec son fils Lucien qui sont en anglais.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Le fonds se compose essentiellement de documents manuscrits. Sont également recensés des documents iconographiques (photographies) ainsi que des ouvrages imprimés.

Documents en relation
Sources internes

Série T – Enseignement générale, affaires culturelles, sports

- T 672 (Personnel, notices individuelles des professeurs, 1901-1919)

Dossier individuel de Paul Mieille. Correspondance entre l'Inspecteur d'Académie des Hautes-Pyrénées et le Préfet des Hautes-Pyrénées relative à la demande faite par Paul Mieille en vue d'être nommé chevalier de la Légion d'Honneur (1920).

- T 213 (Personnel)

Délibérations du Conseil municipal (31 août 1920) : création de deux postes de professeurs supplémentaires au Collège des jeunes filles de Tarbes, dont un est confié à Suzanne Durand-Dastès (la Ville est heureuse de confier ce poste à Suzanne en échange des services rendus au Collège par Paul et Annie Mieille).

- 6 Fi 97-101 (Photos de classe)

Photos de classe des élèves du lycée Théophile Gautier entre 1929 et 1938, prises dans la cour du lycée. Ces photographies proviendraient de la famille Durand-Dastès.

- Bibliothèque Durand-Dastès

Fonds récupéré en 1995 lors de la vente de la maison de la famille Durand-Dastès stiuée rue Lordat à Tarves. Il est composé d'ouvrages professionnels, de périodiques (Journal de la jeunesse, Le Semeur des Hautes-Pyrénées) et des archives de famille (photographies, correspondance, agendas, livres de comptes, carnets de notes) de la première moitié du XXe siècle. Les documents concernent la famille Durand-Dastès, et particulièrement Jean Durand-Dastès, le père de Lucien.

Le fonds a été récupéré en vrac, et reste en attente de classement.

Informations sur le traitement
Marie-Hermine Vigneron
Nom de famille
Modalités d'entrée

Achat, entrée n° 20150255 du 27 novembre 2015.

Achat, entrée n° 20150260 du 3 décembre 2015.

Don, entrée n°20160212 du 27 juillet 2016.