- Intitulé
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- Fonds d'archives des Etablissements Soulé à Bagnères-de-Bigorre.
- Cote
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- 176 J 1-86
- Date
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Document d'archives
Le fonds se compose de documents administratifs et de registres comptables.
L'ensemble du fonds se compose de 86 articles.
3,00
- Genre et caractéristiques physiques
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- Document d'archives
- Etablissements industriels Dominique Soulé à Bagnères-de-Bigorre.
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François Soulé, originaire de Barousse créa en 1862 un atelier de menuiserie à Bagnères-de-Bigorre, employant cinq personnes, au bord de l'Adour pour se servir de la force motrice du fleuve (place Lamothe Bize à proximité de la Nasse).
Malheureusement, cet atelier fut détruit par un incendie en 1871. François Soulé prendra rapidement la décision de remonter un atelier de menuiserie, un peu à l'écart du bourg, route de Tarbes et toujours à proximité de la «Nasse» devenue «Capagaou» (canal de dérivation principal de l'Adour).
François Soulé décède en 1878 des suites d'une courte maladie. Il laisse le soin de diriger sa petite industrie à son fils aîné, Dominique Soulé né le 14 mars 1863. Obligé d'interrompre ses études dans la section industrielle de l'Ecole supérieure de Commerce et de l'Industrie de Bordeaux, ce dernier prend à l'âge de 15 ans, la direction du personnel sous la raison sociale Veuve François Soulé.
L'atelier de son père ne comprenait alors qu'un entrepôt et un hangar doté d'une roue à bois actionné par la force hydro motrice du « Capagaou » qui avait successivement travaillé le tan, la laine et le marbre. On parle même d'une fabrique de chocolat.
Dominique Soulé tourne très rapidement le dos à la menuiserie et à l'ébénisterie pour se diriger vers les branches nouvelles de l'électricité.
Rapidement, l'entreprise familiale prend de l'ampleur avec la fabrication de pièces électriques et photographiques puis avec la construction du matériel roulant pour chemins de fer et tramways, autobus et tous autres véhicules, activités qui feront rayonner le nom de « Soulé » dans le monde entier.
En 1888 l'usine Soulé emploie 45 ouvriers et 20 ans plus tard, 350 pour arriver autour de 1000 des années 1960 à 1980.
En 1920, le bois des interrupteurs est remplacé par des isolant en céramique et Soulé se lance dans le matériel de protection contre les surtensions.
L'établissement Dominique Soulé se transforme en Société anonyme en 1922 et la direction est renforcée par l'arrivée des frères de la Chapelle ainsi que d'Alain de Boysson. L'entreprise se spécialise entre autres dans la fabrication et l'installation de matériel ferroviaire, notamment en Afrique et au Canada puis lance le SK (système de transport hectométrique/tram), qui sera installé à Noisy-le-Grand, Villepinte, à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, Yokohama, Vancouver et Shanghai. De tous les SK seul demeure en service celui de Shanghai.
Ce sera le dernier grand projet des Etablissements Soulé avant que les usines ferment leurs portes à l'aube des années 2000 après avoir cédé une partie des activités au groupe Alstom.
A la sortie de Bagnères-de-Bigorre se trouvent encore les usines, espace reconverti, et le buste de Dominique Soulé. Les relations de ce dernier avec son personnel ont toujours été des meilleures. Le buste inauguré en juin 1937 a ainsi été offert du vivant du patron par les employés, preuve de leur l'attachement lors des 60 ans de Dominique Soulé à la tête de l'entreprise.
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Le fonds actuellement conservé aux Archives départementales des Hautes-Pyrénées, a été retrouvé par le donateur Jean Goulasque, propriétaire d'un entrepôt sur le site des anciens Etablissements Soulé à Bagnères-de-Bigorre.
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Les éliminations ont uniquement portés sur les documents en doubles exemplaires. L'échantillonnage réalisé pour les chéquiers et la documentation (documents vierges gardés comme modèles) porte sur les articles 176 J 72, 73, 75, 80 et 82.
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Le plan de classement a été élaboré à partir du fascicule "Les Archives dans l'entreprise". Il se compose de 4 parties principales qui se succèdent de la façon suivante : Administration, Personnel, Comptabilité, Production et technique.
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Archives communicables.
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Série M – Administration générale et économique des Hautes-Pyrénées de 1800 à 1940
5 M –Santé publique et hygiène
5 M 119 : Electrocéramique (usines) : Soulé (1919)
5 M 134 : Fours à chaux (Soulé et Ousset 1842)
5 M 140 : Hydrocarbures (dépôts) : essence, essence de térébenthine, pétrole et huile (1932)
10 M –Travail et main-d'œuvre
10 M 22 : Conflits du travail, grèves e coalitions : usine Soulé et Lorraine Dietrich (1924)
Série U – Justice
Versement du Tribunal de commerce de Bagnères-de-Bigorre
Sous-série 6 U 1 - Activité juridictionnelle/Faillites et liquidations
Ce fonds est susceptible de contenir des informations sur l'évolution de l'entreprise (changement de statut, fusion, acquisition, faillites ou liquidations…)
Série W – Archives postérieures à 1940
1086 W Versement de la chambre de commerce et de l'industrie
Fichier dit « Consulaire » des professions de la Chambre de Commerce et de l'Industrie (organisé par communes)
1086 W 53 : Bagnères-de-Bigorre
Série FI – Documents figurés entrés par voie extraordinaire
La collection Castells (non coté) peut contenir des documents iconographiques des Etablissements industriels Dominique Soulé à Bagnères-de-Bigorre.
Bibliographie
Francis Fourcade, « Chez Soulé ! », Bagnères-de-Bigorre : découverte du patrimoine, page 26, ADHP 16° BR 299.
Jean-Christophe Sanchez, « Apogée et reconversion industrielles », Editeur Cairn 2016 revue Petite histoire de Bagnères-de-Bigorre, p. 153-155, ADPH 16° 1366.
Association des archivistes français, « Les Archives dans l'entreprise : guide des durées de conservation », ADHP 8° 3667.
Site internet
www.bagnères-adour.com
- Boites Cauchard et liasses
- Nom de personne morale
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- Nom de personne physique
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- Nom de lieu
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- Typologie
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Don, entrée n° 20160121 du 18 avril 2016.