Intitulé
  • Collection des photographies d'Émile Rayssé
Cote
  • 37 Fi 1-67
Date
Description physique
Document iconographique La collection compte de nombreux tirages photographiques isolés et des albums de tirages photographiques.
1.91
Intérêt du contenu

La sous-série 37 Fi rassemble des archives photographiques produites par Émile Rayssé tout au long de sa vie et lors de ses excursions en montagne. Il s'agit d'éléments épars issus de la dispersion des archives Rayssé.

Ces archives photographiques se présentent sous la forme de panoramas ou d'albums de photos dont certains ont malheureusement été éclatés et dispersés pour que les images soient vendues à l'unité. Les albums ont probablement été constitués par Émile Rayssé lui-même. La plupart des photographies sont légendées (légende écrite à la main) et datées.

Émile Rayssé apparait sur plusieurs photographies en compagnie de ses camarades ou à l'occasion d'évènements particuliers. On reconnait également sur plusieurs clichés des personnalités tels que Louis Le Bondidier ou Philadelphe de Gerde.

Genre et caractéristiques physiques
  • Document iconographique
Producteur
Rayssé, Émile (1857-1934)
Biographie ou histoire

Parcours :

Émile Rayssé est né à Auterive en Haute-Garonne le 19 mars 1857. Il reçoit une instruction au lycée de Foix au pied des Pyrénées et se passionne ainsi pour la montagne. Il passe ensuite successivement les examens d'admission à l'École normale supérieure et à Polytechnique. Sa vocation le pousse naturellement vers la carrière militaire et il suit les cours de l'école d'application de Fontainebleau. Pendant ses vacances il entreprend de nombreuses randonnées vers les cimes ariégeoises et développe sa passion pour le sport montagnard

Au début de sa carrière Émile Rayssé choisit le 16e Corps d'armée. Il est nommé lieutenant d'artillerie à Castres (Tarn) ce qui lui permet de visiter les Gorges du Tarn, le Sidobre, les Pyrénées-Orientales et le Roussillon.

En 1888 il est adjoint comme capitaine à l'arsenal de Tarbes, puis il est envoyé à Bayonne en 1894 pour revenir à Castres quatre ans plus tard. En 1906 il devient sous-directeur à l'arsenal de Tarbes puis est promu comme chef d'escadron d'artillerie l'année suivante.

Enfin en 1913, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite et se retire à Foix à proximité de son pays natal.

Au début de la Première Guerre mondiale (1914-1918) on lui confie pour la seconde fois la direction de l'arsenal de Tarbes. Il assume ce poste jusqu'à la fin du conflit avec le grade de lieutenant-colonel qui lui est conféré en 1917. Il est promu chevalier de la Légion d'honneur en 1906 et il reçoit la rosette d'officier en 1915.

Pendant son séjour à Tarbes la section des Hautes-Pyrénées du Club alpin français lui confie la présidence de son bureau, fonction qu'il remplit de 1911 à 1913 avec zèle et ardeur. Sous son impulsion ce groupement prend un nouvel essor. La paix étant revenue, il s'installe définitivement à Bagnères-de-Bigorre, près de la montagne.

Quelques années plus tard, la maladie le terrasse le 16 février 1934.

Le pyrénéisme :

Pendant les écoles à feu au polygone de Ger, il fait face au somptueux décor de la chaine pyrénéenne qui se déroule des cimes ariégeoises à celles de la vallée d'Ossau. Il aspire bientôt à pénétrer au fond de ces vallées jusqu'au murailles de schistes ou de granites, et escalader les sommets. Il se lance donc à l'assaut accompagné par quelques amis qui partagent son enthousiasme. Il organise des excursions dominicales qui font l'objet d'un entrainement méthodique et rationnel. Ces amateurs parviennent ainsi à réaliser des randonnées surprenantes.

Parfois aussi, il emmène en montagne les canonniers de sa batterie auxquels il donne le goût du sport de montagne. Il s'intéresse à tout ce que l'on peut voir lors de ces excursions : aux sites pittoresques, aux torrents et aux lacs, au bétail dispersé sur les hauts pâturages ou encore aux mœurs des habitants de ces régions.

Il prodigue également des leçons aux caravanes de jeunes filles de l'École normale et du Collège de Tarbes, ainsi qu'aux caravanes de jeunes gens

Il a ainsi parcouru les principales vallées des Basses et Hautes-Pyrénées, de la Haute-Garonne et de l'Ariège. Chose que l'on note dans ces reportages. Il a en revanche gravi peu de sommets, se contentant le plus souvent de cimes plus modestes et plus accessibles.

La lecture de l'ouvrage « À travers les Pyrénées Centrales » a eu un effet captivant et une influence prépondérante sur la carrière pyrénéiste d'Émile Rayssé.

Récits et photographies :

Émile Rayssé retrace ses souvenirs et les paysages à la plume mais les fixe également sur la plaque photographique. Il constitue ainsi au fil du temps une riche collection de clichés de grand format où la note artistique l'emporte presque toujours sur le caractère documentaire.

Sa génération n'a pas connu la bobine de pellicule et pour satisfaire sa prédilection pour la photographie, notamment de grande dimension, il n'hésite pas à emporter dans son sac une boîte de clichés sur verre de 21 x 27 cm avec l'appareil et ses accessoires.

Les photos rapportées de ces randonnées en montagne sont très nombreuses. Non seulement il excelle à décrire un site ou un aspect particulier du paysage mais son œil d'artiste voit également la meilleure prise de vue. Il saisit le procédé le plus avantageux pour mettre en valeur les sujets que beaucoup auraient traité avec banalité.

Plus remarquable encore sont ces vues panoramiques de grand format où la chaîne des Pyrénées est révélée dans toute sa splendeur. Ses vues de vallées évocatrices incitent les touristes à aller admirer la réalité de ces images : panorama de Pau, du Jer de Lourdes, de la plaine de Tarbes, de la vallée d'Argelès-Gazost.

Les publications :

Émile Rayssé collabore de longues années au « Bulletin pyrénéen » organe de la Fédération des Sociétés pyrénéistes, édité à Pau par l'imprimerie Garet.

Il apporte aussi son concours à la revue touristique « Pyrénées-Océan », fondée par Paul Mieille, tirée sur papier vert à Tarbes par l'Imprimerie Capdebarthe. Cette publication devient mensuelle sur grand format avec de superbes illustrations et prend le nom de « Pyrénées-Océan Illustré ». Émile Rayssé est le principal rédacteur de cette revue entre juillet 1908 et mai 1910. Il y aborde tous les sujets, compte-rendu de courses en montagne, monographies sur les stations thermales ou les plages de la Côte Basque, récits de voyages en Espagne ou au Portugal. Membre très actif du Comité de rédaction, il prend pour signer ses articles des pseudonymes variés : E. de Larget (à Bagnères-de-Bigorre), d'Arises ou P. de Lhéris (dans un compte-rendu de concours de ski), M. Izarramendi (sur la Côte Basque), Jaime da Costa (au Portugal), Charles Terralbe (pour une randonnée dans l'Aude), etc.

Accroissements

Fonds ouvert

Mode de classement

L'intégration des documents dans la collection est faite par entrées successives. Les panoramas et photographies isolées sont classées au début de l'inventaire tandis que les albums sont classés à la suite dans une deuxième partie.

Condition d'accès
Archives privées

En application de la législation relative aux archives publiques.

Conditions de reproduction

Suivant le règlement des Archives départementales.

Langue
Les légendes des photographies sont en français ou en italien pour certaines.
Documents en relation
Sources internes

- LEDORMEUR, Georges. Le lieutenant-colonel Rayssé. Tarbes : Section des Hautes-Pyrénées du Club alpin français (Imp. Des Orphelins) : ca 1946 (ADHP 8° BR 786) ;

- LEDORMEUR, Georges, PRUNET, Charles, BALENCIE, Gaston, MANGIN, Joseph. Le Lieutenant-colonel Rayssé. Tarbes : Section des Hautes-Pyrénées du Club alpin français (Imp. Des Orphelins), 1949 (ADHP 207 J 109) ;

Sources externes

- Site BNF Data : https://data.bnf.fr/fr/17127343/emile_raysse ;

Bibliographie

- SARTHOULET, Pierre. Émile Rayssé et les cartes postales - - In : Pyrénées (n°255, volume n°2 de 2013) ;

Unité de conditionnement
Boite Cauchard
Informations sur le traitement
Marion Challier
Nom de personne physique
Typologie
Modalités d'entrée

Achats, entrées, n°20150051 du 2 mars 2015, n°20160170 du 24 juin 2016, n°2010 du 18 octobre 2001, n°20200037 du 10 février 2020, n°20210193 du 23 septembre 2021, n°20220456 du 9 décembre 2022.