Paul Mathou

Fils d’Henri Mathou et de Marie-Antoinette Espouey, Paul Mathou est né à Tarbes le 31 août 1922. Il grandit toutefois à Bagnères-de-Bigorre où ses parents s’installent : il y effectue toute sa scolarité depuis l’école primaire jusqu’au lycée Victor Duruy. Il entre ensuite à l’Ecole pratique d’industrie et d’artisanat rural de Gourdan-Polignan en Haute-Garonne (septembre 1938) où il finit par décrocher le brevet d’études industriel et le CAP de mécanique générale.

Suite au déclenchement de la guerre, Paul Mathou s’engage en 1940 dans l’armée et rejoint le régiment des Tirailleurs marocains. Au lendemain de la défaite, il revient auprès de sa famille à Bagnères-de-Bigorre où il trouve un emploi de dessinateur industriel.
Requis, comme de nombreux autres hommes, par le Service du travail obligatoire (STO), il est envoyé en Allemagne en mars 1943. Rejetant cette situation, il s’évade de Düsseldorf au cours du mois novembre de la même année et réussit à regagner la Bigorre.
Plongeant dans la clandestinité, il rejoint le groupe Bernard dès le mois de décembre suivant. En février 1944, le groupe s’installe à Banios où le maire leur met à la disposition, deux granges. Toutefois, le 29 mars, le maquis est encerclé par les Allemands et attaqué. Couvrant le repli de ses camarades, Paul Mathou est blessé à l’épaule et fait prisonnier.
Conduit dans un premier temps à l’hôpital de Tarbes, il est ensuite transféré à la prison Saint-Michel à Toulouse. Le 8 avril 1944, la cour martiale allemande le condamne à mort. Il est fusillé le jour même en fin d’après-midi et sa dépouille est jetée dans une fosse commune à Bordelongue, près de Toulouse.

Carnet de notes (1942), 308 J 1 

Carnet de notes (1943), 308 J 2 

Copie d'un carnet de notes (1944), 308 J 3 

Copie de la lettre de Paul Mathou adressée à ses parents avant son exécution le 8 avril 1944, 308 J 4 

Inventaire du fonds Paul Mathou, 308 J