Les noms occitans des communes

La forme occitane des noms de communes présentée dans le présent ouvrage est le fruit du travail conjoint du toponymiste, Michel GROSCLAUDE, et de l’instance consultative en matière de linguistique occitane dont s’est doté le Conseil général des Hautes-Pyrénées, le Comitat dera Lenga, ou Comité d’études gascon de la Langue occitane.

Le choix de la forme retenue pour un nom de commune est le résultat de l’étude toponymique de ce nom, et il tient donc compte de sa signification (quand elle apparaît), des indications données par les formes historiques, et de sa prononciation locale actuelle en gascon.

La graphie utilisée est la graphie occitane classique.

Les formes des toponymes étant forcément très locales, et le groupe de travail souhaitant tenir compte des particularités linguistiques des régions traitées, quelques règles ont dû être précisées, qui confirment, en les adaptant quelquefois à la toponymie, les choix graphiques que le Comitat dera Lenga avait fait lors de la rédaction du dictionnaire Atau que’s ditz (Conseil général des Hautes-Pyrénées-Parlem, 1998).

Ces principales règles sont les suivantes :

  • On notera le recul de l’accent tonique (Vallée d’Aure) en supprimant la consonne finale étymologique
    (Exemple : Estença, et non Esténçan)
  • Dans les zones ou les [z] intervocaliques sont prononcés [d], on respectera à l’écrit la prononciation.
    (Exemple : Ancida, et non Ancisa)
  • Les noms commençants par une diphtongue  ou  seront notés avec Ie ou , sauf si l’étymologie latine impose un G ou un J.
    (Exemples : IèrIeu, et Julòs)
  • Les finales féminines plurielles prononcées en é seront notées avec e.
    (Exemples : Bordères en vallée de Louron, et Bordèras à côté de Tarbes)
  • Lorsque l’origine étymologique d’un nom est obscure, on écrira le nom phonologiquement.
    (Exemples : Biei, Biec)