19 août 1944 : Libération de Lourdes
Le 19 août 1944, Lourdes est libérée. Honoré Auzon, chef des FFI de la ville, Jean Senmartin, gendre des propriétaires de l’hôtel Beauséjour où sont cantonnés les Allemands, et Yves Saint-Pierre, le sous-préfet d’Argelès-Gazost, obtiennent une réédition sans effusion de sang.
On y retrouve les signatures de l’officier allemand, Kulitzscher, du sous-préfet Saint-Pierre et du responsable des FFI, Honoré Auzon (sous son pseudonyme « Léon »).
Kulitscher exige qu’un officier d’active le contresigne. Le lieutenant-colonel Georges Teyssier d’Orfeuil « Martial » responsable local de la Direction générale des services spéciaux est requis. Celui-ci organisait le passage de jeunes volontaires et de militaires de carrière vers l’armée d’Afrique du Nord. « Martial » qui n’entretient aucun lien avec la Résistance locale s’était présenté en grand uniforme devant l’hôtel Beauséjour afin de donner un caractère plus solennel à l’évènement.
Ce tapuscrit du sous-préfet d'Argelès-Gazost est un témoignage écrit postérieur aux évènements : il détaille les négociations aboutissant à la reddition des unités allemandes d'occupation en insistant sur son rôle dans la négociation.
Des clichés rares des prisonniers allemands des cantonnements de Lourdes et de la vallée des Gaves : ils sont regroupés au fronton pendant 2 jours, avant d’être transférés au camp de Ger, transformé en camp d’internement.
· Bénézech, Maurice. Résistance en Bigorre, Comité départemental de la Résistance (Hautes-Pyrénées), 1984.
· Cubero, José-Ramón. Les Hautes-Pyrénées dans la guerre, 1938-1948, Cairn éditions, 2002.
· Céroni, Marcel. Organisation de Résistance de l'armée, le Corps Franc Pommiès, imprimerie COREP, 2007.
· Cubero, José-Ramón ; Fernandez, Marie ; Ferrer, Thomas. Tarbes et les Hautes-Pyrénées Collaboration, Résistance, Libération, Cairn éditions, 2015.