Choisir entre la peste et le choléra
La médaille d'honneur des épidémies
Le 31 mars 1885, est instituée la médaille d’honneur des épidémies afin de récompenser les « personnes qui se sont particulièrement signalées par leur dévouement pendant des maladies épidémiques ».
Cette distinction attribuée à des civils fait suite à l’épidémie de choléra qui a touché le sud de la France l’année précédente. Elle est alors décernée aux personnes ayant combattu cette maladie.
Plusieurs ministères en gèreront l’attribution jusqu’à la création du Ministère de l’Hygiène en 1921 auquel succède le Ministère de la Santé publique dix ans plus tard. Cette médaille sera décernée jusqu’en 1962, date à laquelle elle est abrogée…
Sous la cote 1 M 331, les Archives départementales des Hautes-Pyrénées conservent un dossier relatif à l’attribution de cette distinction couvrant la période 1915-1935. Celui-ci comprend de nombreuses informations sur des Haut-Pyrénéens proposés pour recevoir cette médaille honorifique.
Notons, par exemple, le cas de Marius Neyrolles. En 1919, le maire d’Arreau vante ainsi l’abnégation de cet infirmier qui durant l’épidémie de grippe espagnole « se fit remarquer par son dévouement auprès des malades amenés à l’hôpital auxiliaire qui avait été créé à Arreau, mais encore auprès des civils (…) auxquels il prodigua tous les soins à leurs domiciles ».
Ou encore celui de l’infirmière et visiteuse d’hygiène, Marie-Thérèse Boclet, récompensée de la médaille de bronze des épidémies en 1923 pour son attitude face, une fois de plus, à la grippe espagnole, tout d’abord au sein de l’hôpital de Tarbes de 1918 à 1919 puis au sein de celui de Talence en 1920. Installée à Lourdes lors de l’obtention de cette distinction, elle s’occupe alors de manière bénévole des tuberculeux de l’arrondissement d’Argelès…